ISSN: 2155-6148
Roberto Altieri, Francesco Zenga, Antonio Melcarne, Carola Junemann, Emanuela Faccoli, Alessandro Rivera, Sante Atlante, Andrea Lavorato, Giuseppe Palmieri, Massimiliano Minardi, Fabio Cofano, Alessandro Ducati, Diego Garbossa et Riccardo Savastano
Contexte : Il est bien démontré que la chirurgie éveillée pour les tumeurs cérébrales est la référence absolue pour obtenir une résection maximale en toute sécurité. D'un autre côté, de nombreux chirurgiens préfèrent l'anesthésie générale afin d'éviter un stress inutile aux patients. Le but de notre article est de rechercher s'il existe des résultats cliniques et biochimiques démontrant un niveau de stress différent chez les patients qui ont subi une craniotomie éveillée par rapport à ceux qui ont subi une chirurgie totalement endormie.
Méthodes : Nous avons comparé notre série de craniotomies éveillées réalisées avec une sédation consciente à l'aide de Dexmedetomidine à un groupe de patients traités sous anesthésie générale en termes de stress du patient, évalué par la pression artérielle, la fréquence cardiaque, la glycémie, les valeurs de lactate, l'ischémie postopératoire ou le saignement à l'IRM. Nous avons également comparé la durée des chirurgies dans les deux groupes et les relations entre le temps et d'autres paramètres.
Résultats : Nous avons constaté que la fréquence cardiaque préopératoire était plus élevée dans le groupe éveillé (63,00 (SD13,58) contre 76,5 (SD14,34) valeur de p 0,025) ainsi que la pression artérielle systolique préopératoire de 122 (SD12,95 contre 135,1 SD (11,78) valeur de p 0,044). Cependant, il n'y avait pas de différences cliniques, biochimiques et radiologiques dans la période postopératoire dans les deux groupes, suggérant l'efficacité de la Dexmedetomidine dans le contrôle du stress. Il est démontré une relation de cause à effet entre la durée de la chirurgie et l'augmentation de la pression artérielle, suggérant que la sédation consciente peut réduire le temps anesthésiologique inutile dans le cadre d'une chirurgie éveillée.
Conclusions : Nous avons montré que les deux contextes d'anesthésie sont similaires en termes de paramètres de stress après la chirurgie. Ce résultat pourrait être confirmé dans une étude prospective avec un nombre plus élevé de patients.