ISSN: 2161-0932
Etienne Belinga1,2*, Claude Cyrille Noa Ndoua1,2, Esther Juliette Ngo Um1,3, Grégoire Ayissi2, Junie Metogo Ntsama1, Hanen Chatour4, Gilles Dauptain4, Alain Cordesse4, Pascal Foumane2
Contexte : La chirurgie laparoscopique en gynécologie est une technique mini-invasive, qui n’est pas exempte de complications. Notre objectif était d’évaluer les différentes complications qui surviennent au cours de la laparoscopie gynécologique et leurs facteurs de risque associés à l’Hôpital Général de Gonesse (HGO).
Méthode : Nous avons réalisé une étude transversale avec recueil de données rétrospectives sur une période de deux ans, du 1er août 2009 au 31 juillet 2011, à la maternité du GGH. Nous avons inclus toutes les patientes opérées par laparoscopie pendant la période d’étude. Une complication a été définie comme tout événement affectant le déroulement normal de la procédure et entraînant une mesure de sauvetage comme une laparotomie ou une surveillance rapprochée. Les proportions ont été calculées et comparées à l’aide du test du Chi-carré. Le seuil de significativité statistique a été fixé à 0,05.
Résultats : Au total, 266 femmes ont subi une laparoscopie gynécologique au cours de la période d'étude. L'âge moyen était de 35,78 ± 12,34 ans ; jusqu'à 12,4 % des patientes avaient des antécédents de laparotomie, tandis que 17,3 % avaient des antécédents de laparoscopie. Près de la moitié du nombre d'interventions laparoscopiques a été réalisée dans un contexte d'urgence (54,5 %) et les principales indications étaient les kystes ovariens (25,2 %) et les grossesses extra-utérines (20,3 %). Au total, 18 complications chirurgicales ont été identifiées, représentant 6,77 % de la taille de l'échantillon. Les complications étaient principalement hémorragiques dans jusqu'à 50 % des cas et la laparotomie était le principal recours lorsque les complications se sont produites dans 66,7 % des cas. La survenue de complications était significativement associée aux interventions majeures, p = 0,000.
Conclusion : Notre étude a révélé un taux élevé de complications, principalement de nature hémorragique et liées à des interventions majeures. La méthode de prise en charge la plus fréquente de ces complications était la laparotomie.