ISSN: 2165-7548
Saleh Al Hetela, Zohair Al Aseri et J Scott Delaney
Objectifs : La radiologie numérique est une technologie relativement nouvelle qui offre à l'examinateur un certain nombre d'avantages. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'efficacité de la radiographie thoracique numérique utilisant des images expiratoires et inspiratoires simples pour détecter le pneumothorax et de comparer les performances de l'observateur entre les résidents et les médecins expérimentés du service des urgences.
Méthodes : Des images numériques simples de radiographies thoraciques contenant des vues expiratoires et inspiratoires, demandées pour exclure un pneumothorax de janvier 2000 à décembre 2003, ont été incluses. Toutes les images ont été examinées indépendamment par trois médecins urgentistes expérimentés et trois résidents des services d'urgence. Les médecins ont été invités à décider de la présence ou de l'absence d'un pneumothorax, de son site, de sa taille et de son pourcentage de surface occupée. Les rapports des médecins ont été enregistrés et comparés aux rapports des radiologues consultants en tant que norme.
Résultats : Au total, 252 séries de films inspiratoires et expiratoires ont été commandées. Sur les 118 paires qui répondaient aux critères d'inclusion et d'exclusion, 76 paires (64,4 %) étaient positives pour le pneumothorax selon les rapports standard du radiologue consultant. La sensibilité globale était de 72,6 % (IC ± 4,2) pour les films inspiratoires et de 80,0 % (IC ± 3,7) pour les films expiratoires (P = 0,001), avec une spécificité de 69,4 % (IC ± 4,6) pour les films inspiratoires et de 73,1 % (IC ± 4,8) pour les films expiratoires (P = 0,12). Le kappa de concordance était de 0,65, 0,52 et 0,32 pour la présence de pneumothorax, leur taille (petite, moyenne ou grande) et leur pourcentage d'occupation de la surface de la cavité pleurale respectivement.
Conclusion : Les images expiratoires sur un visualiseur numérique sont plus sensibles que les images inspiratoires pour détecter les pneumothorax, et cette différence est atténuée par l'examen d'un médecin expert. La concordance est faible lorsqu'un pourcentage est utilisé pour décrire la taille du pneumothorax occupant la cavité pleurale.