ISSN: 2090-4541
Adisa Azapagic
Cet article présente une première comparaison exhaustive des impacts environnementaux des technologies de captage et stockage du carbone (CSC) et de captage et utilisation du carbone (CCU). Les études d'évaluation du cycle de vie trouvées dans la littérature ont été examinées à ces fins. Au total, 27 études ont été trouvées, dont 11 se concentrent sur le CCS et 16 sur le CCU. Les études sur le CCS suggèrent que le potentiel de réchauffement global (PRG) des centrales électriques peut être réduit de 63 à 82 %, les plus grandes réductions étant obtenues par la combustion oxy-combustible dans les centrales à charbon pulvérisé et à cycle combiné à gazéification intégrée (IGCC) et les plus faibles par le captage postcombustion dans les centrales à turbine à gaz à cycle combiné (CCGT). Cependant, d'autres impacts environnementaux tels que l'acidification et la toxicité humaine sont plus élevés avec le CCS que sans. Pour le CCU, le PRG varie considérablement en fonction de l'option d'utilisation. La carbonatation minérale peut réduire le PRG de 4 à 48 % par rapport à l'absence de CCU. L'utilisation du CO2 pour la production de produits chimiques, en particulier le diméthylcarbonate (DMC), réduit le PRG de 4,3 fois et l'appauvrissement de la couche d'ozone de 13 fois par rapport au procédé DMC conventionnel. La récupération assistée du pétrole a un PRG 2,3 fois inférieur à celui du rejet de CO2 dans l'atmosphère, mais l'acidification est trois fois plus élevée. La capture du CO2 par des microalgues pour produire du biodiesel a un PRG 2,5 fois supérieur à celui du diesel fossile, avec d'autres impacts environnementaux également nettement plus élevés. En moyenne, le PRG du CCS est nettement inférieur à celui des options CCU. Cependant, ses autres impacts environnementaux sont plus élevés que ceux du CCU, à l'exception de la production de DMC, qui est la pire option CCU dans l'ensemble.