ISSN: 2684-1630
Saira Z Sheikh, Edward GA Iglesia, Matthew Underwood, Shruti Saxena-Beem, Mildred Kwan
Objectif : Les taux annuels de vaccination contre la grippe et le pneumocoque restent sous-optimaux chez les patients atteints de lupus érythémateux disséminé, malgré leur risque plus élevé d'infections et de complications associées. Le CDC a identifié le manque de connaissances des directives vaccinales parmi les patients adultes et leurs prestataires de soins comme l'obstacle le plus important à la couverture vaccinale. En tant que spécialistes travaillant avec des populations particulièrement touchées, les rhumatologues, les allergologues et les immunologistes peuvent conseiller les patients sur les lacunes dans les vaccinations recommandées. L'objectif de cette étude était de décrire les perceptions des prescripteurs d'une activité éducative qui a été développée pour augmenter les taux de vaccination appropriée contre le pneumocoque et la grippe chez les adultes atteints de maladies inflammatoires chroniques. Nous nous sommes intéressés à l'impact de l'activité éducative sur les connaissances et la pratique des prestataires de soins.
Méthodes : Nous avons évalué une activité éducative multimodale visant à augmenter les taux de vaccination chez les adultes à haut risque. Nous avons évalué les connaissances des prestataires, leurs perceptions de l’activité et son impact sur leur pratique. L’activité a été menée dans le cadre d’un événement éducatif « interne » sur un seul site, en direct, et a été diffusée à l’échelle nationale sous forme imprimée et en ligne.
Français : Résultats : Dans la séance de formation interactive « en interne », les scores moyens aux pré- et post-tests étaient respectivement de 75 % (ET 11,6 %, IC à 95 % 70-80 %) et de 89 % (ET 11,1 %, IC à 95 % 85-95 % ; p = 0,0001 par rapport au score pré-test), démontrant que les connaissances ont augmenté de manière significative après avoir terminé l'activité. Dans l'activité disponible à l'échelle nationale, 93 % (n = 240) des répondants ont indiqué que l'activité avait considérablement accru leur sensibilisation à l'importance de la vaccination chez ces patients à haut risque et leur reconnaissance du moment où ces vaccins étaient indiqués ou contre-indiqués, tandis que 55 % (n = 142) prévoyaient de modifier en conséquence leur pratique.
Conclusion : L'éducation des prestataires de soins est une stratégie précieuse pour améliorer la couverture vaccinale dans la pratique, car l'absence de recommandation de vaccination par les prestataires de soins constitue un obstacle majeur chez les patients à haut risque. La plupart des patients ont été vaccinés sur recommandation des médecins et les taux de vaccination étaient nettement plus élevés chez les patients recevant des informations sur les vaccins de la part de leurs prestataires de soins. Cette activité éducative a permis d'accroître les connaissances et la confiance des cliniciens dans la vaccination des adultes atteints de maladies inflammatoires chroniques.