ISSN: 2161-0932
Cappelli V, Benvenuti C, Gasparri F, Andrea A, De Leo
Objectif : Chez les femmes hypersensibles aux détergents agressifs ou qui développent facilement une sécheresse génitale, l'hygiène féminine quotidienne doit exiger une attention particulière dans l'adoption d'un produit adéquat pour éviter l'apparition ou l'altération d'une condition inflammatoire, tout en maintenant une protection élevée contre l'infection. Un nouveau nettoyant intime, appelé Saugella Acti3 (SA3), contenant des ingrédients antimicrobiens (thymol et zinc) avec des tensioactifs naturels doux et non agressifs (dérivés de la noix de coco et des acides aminés du blé) et des agents mucoadhésifs (gomme xanthane et carraghénane) a été formulé. Le zinc potentialise l'action antimicrobienne, anti-inflammatoire et antioxydante du thymol, et le système mucoadhésif augmente la permanence in situ des principes actifs, prolongeant ainsi leur effet. Les tensioactifs naturels stimulent le renouvellement épidermique des kératinocytes, restructurant la peau endommagée et restaurant la couche lipidique cutanée éliminée pendant le lavage. L'étude a évalué l'effet clinique de SA3 dans une étude randomisée contrôlée par rapport à un nettoyant standard chez les femmes en âge de procréer plus exposées au risque d'infection et hypersensibles aux détergents agressifs.
Matériel et méthodes : Des femmes en âge de procréer ayant besoin d'une hygiène intime efficace à des périodes spécifiques de leur vie (cycle menstruel, grossesse ou post-partum et conditions à risque d'infection) ont été incluses dans une étude randomisée, contrôlée, en double aveugle et en groupes parallèles. Les femmes ont été affectées au traitement avec SA3 (Saugella Acti3, Mylan), un détergent standard pour les soins féminins, deux fois par jour pendant 4 semaines. Des évaluations cliniques ont été réalisées au début de l'étude, à 2 et 4 semaines.
Résultats : Quarante-huit femmes, 24 par traitement, d'âge moyen 31,9 ans, ont été traitées. La sévérité des symptômes a été significativement réduite par rapport à la valeur initiale avec SA3, par rapport à ce qui était observé avec I : pour les démangeaisons 42,0 % sous SA3 vs +20,0 % sous I), les brûlures (-35,5 % vs +85,2 %), la dyspareunie (-63,6 % vs +42,9 %).
À la fin du traitement, SA3 était supérieur à I : les femmes se sentaient significativement mieux par rapport à l'inclusion 70,8 % contre 8,3 %, l'état général s'est amélioré de 66,7 % contre 12,5 %, et la disponibilité pour continuer le traitement a été confirmée par 83,3 % contre 41,7 %.
Conclusion : L'association d'ingrédients microbiologiquement actifs, dont l'action est prolongée par des composants mucoadhésifs même après le nettoyage, soutenus par des tensioactifs naturels non agressifs, a permis un meilleur résultat clinique qu'un détergent standard en hygiène intime dans des conditions de risque infectieux.