Journal des antiviraux et des antirétroviraux

Journal des antiviraux et des antirétroviraux
Libre accès

ISSN: 1948-5964

Abstrait

Évolution clinique et prise en charge du syndrome de Cushing iatrogène après co-administration de triamcinolone et de ritonavir injectés : une revue systématique

Gregor John, Diana Ollo, Patrick Meyer, Markus Herold, Caroline Flora Samer et Alexandra Calmy

Contexte : Des cas de syndrome de Cushing iatrogène (SCI) ont été rapportés après co-administration de triamcinolone injectée et de ritonavir. L'évolution clinique est cependant mal décrite et les recommandations sur la façon de gérer cette interaction médicamenteuse font défaut.
Méthodes : Nous avons réalisé une revue systématique de tous les cas rapportés de SCI en explorant Pubmed, Embase, la bibliothèque Cochrane et les références d'articles. Le temps de récupération de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) pour les patients avec ou sans interruption du ritonavir a été comparé dans un modèle de Cox ajusté pour les facteurs de confusion.
Résultats : Vingt-quatre cas de SCI induits par la triamcinolone injectée ont été rapportés. 11/24 cas étaient liés à une injection épidurale, 7/24 à une injection intra-articulaire, 3/24 à une injection intramusculaire et 3/24 à d'autres sites d'injection. Les symptômes ont commencé dans les 2 semaines (IQR : 0,8-2,3) après l'injection de stéroïdes et ont nécessité 11 semaines (IQR : 8-21) pour disparaître. La suppression de l'axe HPA a duré au-delà de la guérison clinique, pendant une médiane de 23 semaines (IQR : 12-28) après l'injection de triamcinolone. Français Dans un modèle multivarié de Cox, le temps de récupération de l'axe HHS a été raccourci lorsque le ritonavir a été interrompu (HR de 18,6 (IC à 95 % 2,4-145,1), p < 0,01) et a été prolongé pour une dose plus élevée de triamcinolone injectée (HR de 0,9 (IC à 95 % 0,9-1), p = 0,03) et une dose de ritonavir supérieure à 100 mg (HR de 0,2 (IC à 95 % 0,04-0,9, p = 0,04). Dix-neuf cas sur 24 (79 %) ont rencontré une complication médicale liée à un excès de stéroïdes ou à une suppression de l'axe HHS. Bien que 42 % des cas se soient vu proposer un remplacement par stéroïdes, seulement 4/24 ont présenté une insuffisance surrénalienne symptomatique.
Conclusion : Les CSI sont associés à des complications fréquentes. La récupération de l'axe HHS dépend des doses de stéroïdes et de ritonavir, et est accélérée lorsque le ritonavir est arrêté. Le traitement de remplacement de l’axe HPA est rarement nécessaire.

Clause de non-responsabilité: Ce résumé a été traduit à l'aide d'outils d'intelligence artificielle et n'a pas encore été révisé ou vérifié.
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