Gynécologie & Obstétrique

Gynécologie & Obstétrique
Libre accès

ISSN: 2161-0932

Abstrait

Chimiothérapie pour les patientes âgées atteintes d'un cancer de l'ovaire

Sivraj Muralikrishnan, Christos Hatzis, Andrea Katz, Alessandro Santin, Peter E Schwartz, Maysa M Abu-Khalaf

Objectif : Le cancer de l’ovaire est le cancer le plus mortel de l’appareil reproducteur féminin. Son incidence augmente avec l’âge et, avec le vieillissement de la population, sa prévalence devrait également augmenter. L’objectif de notre étude rétrospective est de rapporter notre expérience dans le traitement des femmes de plus de 65 ans, avec un diagnostic de cancer primitif de l’ovaire, par chimiothérapie intraveineuse standard.

Méthodes : Les dossiers médicaux de 78 patientes de plus de 65 ans diagnostiquées d'un cancer primitif de l'ovaire au Yale Cancer Center entre 1996 et 2006 ont été examinés rétrospectivement et inclus dans notre analyse. Les patientes présentaient une maladie de stade IIV (stade I n=5, stade II n=8, stade III n=36, stade IV n=25, inconnu n=4).

Résultats : Soixante-trois des 78 femmes (80,8 %) ont suivi le traitement prescrit jusqu'au bout et 62 femmes n'ont pas eu besoin de réduire la dose ou d'arrêter la chimiothérapie. Les raisons les plus fréquentes de réduction de dose ou d'arrêt du traitement étaient la fatigue (6,4 %), la neutropénie (2,6 %), la préférence du patient (2,6 %) et les comorbidités multiples (2,6 %). Le traitement le plus fréquemment utilisé était le paclitaxel 175 mg/m2 et le carboplatine AUC 5. Le rapport de risque pour la SSP et la SG pour les patients ayant subi une réduction/arrêt de dose par rapport à ceux ayant suivi le traitement jusqu'au bout était respectivement de 1,3 (IC à 95 % 0,51-3,26) et de 0,63 (IC à 95 % 0,17-2,33).

Conclusions : Nos résultats montrent que les femmes âgées tolèrent la chimiothérapie standard avec relativement peu d’effets indésirables significatifs. Bien que différentes modalités de traitement du cancer de l’ovaire soient continuellement évaluées, des études prospectives supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la tolérance et l’efficacité de ce traitement chez la population âgée.

Top