ISSN: 1948-5964
Gamal Shiha, Talal Amer, Nabiel NH Mikhail, Reham Soliman, Mohamed Elbasiony, Doaa Gad, Ayman A Hassan, Ali Bayoumi, Alaa Ibrahim, Mohammed Eslam
Contexte et objectif : L'hépatite C chronique (CHC) reste la cause la plus fréquente de carcinome hépatocellulaire (CHC). Le traitement par antiviraux à action directe (AAD) réduit l'incidence du CHC chez les patients infectés par le VHC, mais l'impact de ces thérapies sur le comportement tumoral est moins clair. Ici, nous avons comparé les caractéristiques du CHC diagnostiqué avant et après le début du traitement par AAD dans une large cohorte basée sur la population.
Patients et méthodes : Dans une cohorte prospective d'un programme de sensibilisation dans 73 villages à travers l'Égypte, 14 495 (91,2 %) patients ont été traités par AAD et suivis après RVS pendant une durée médiane de deux ans (12 à 45 mois). Parmi ceux-ci, 275 patients étaient atteints de CHC (166 patients avant et 109 patients après le début du traitement par AAD).
Résultats : Les patients ayant développé un CHC après AAD présentaient une taille tumorale, une invasion de la veine porte et un stade avancé moins importants selon la classification BCLC et les critères de Milan par rapport à ceux ayant développé un CHC avant le traitement (P < 0,05, pour toutes les comparaisons). Ces résultats sont restés significatifs indépendamment de l'âge, du sexe, de l'indice de masse corporelle (IMC), de l'AFP, de la charge virale et du score de Child-Pugh (rapport de cotes : 0,338 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,13-0,366 ; P = 0,0001).
Conclusion : Le CHC développé chez les patients atteints d'HCC ayant obtenu une RVS après AAD a tendance à afficher un profil moins agressif par rapport au CHC diagnostiqué avant le traitement par AAD.