ISSN: 2329-9509
Rafael Izquierdo-Avino*, Patricio Freile-Pazmino
L'apparition d'une fracture ostéoporotique, également appelée fracture de fragilité, est la conséquence la plus grave de l'ostéoporose en raison de ses implications cliniques qui conduisent à un déclin fonctionnel, à des douleurs chroniques, à un handicap, à une diminution de la qualité de vie, ainsi qu'à une augmentation de la morbidité et de la mortalité. Une étude observationnelle rétrospective a été menée chez des patients de plus de 50 ans ayant subi au moins une fracture de fragilité de l'humérus, de l'avant-bras distal, d'une vertèbre, du bassin ou de la hanche sur une période de 2 ans en Aragon, région du nord de l'Espagne. Au total, 11 986 patients atteints de fracture ostéoporotique ont été obtenus, ce qui représente une incidence brute de 13,29/1 000 habitants-an. La plupart d'entre eux étaient des femmes (75,63 %), contre des hommes (24,37 %). Une augmentation progressive du nombre de fractures a été observée avec l'âge, augmentant jusqu'à 51,84 % du nombre total de fractures ostéoporotiques dans le groupe des plus de 80 ans. La localisation squelettique la plus fréquente était la hanche avec 30,08 %, suivie de l'avant-bras distal (25,12 %), de l'humérus proximal (20,02 %) et des vertèbres (11,34 %). Les fractures ostéoporotiques ont une incidence élevée dans la population d'Aragon, en particulier chez les femmes âgées. Les données présentées seront utiles pour la planification sanitaire et économique dans les années à venir. Ces fractures entraînent un recours élevé aux soins de santé ainsi qu'un impact substantiel sur le budget des soins de santé, en particulier dans le cas des fractures de la hanche. Il est essentiel que des mesures de prévention secondaire des fractures ostéoporotiques, telles que les Fracture Liaison Services (FLS), soient mises en œuvre par les systèmes de santé publique.