ISSN: 2329-9509
Yuko Sakamoto
Une fracture fémorale atypique peut être l'un des effets secondaires dévastateurs des bisphosphonates. Nous présentons le cas d'une patiente qui a dû subir plusieurs interventions chirurgicales pour une fracture fémorale atypique du fémur après un traitement aux bisphosphonates. Une femme de 63 ans avait suivi un traitement anti-œstrogène pour une métastase squelettique du cancer du sein. Elle a reçu 90 mg de pamidronate disodique pendant 2 ans et 4 mg d'acide zolédronique pendant 4 ans. Quatre mois après avoir développé une douleur spontanée à la cuisse gauche, elle est tombée d'une hauteur debout. Les radiographies ont montré une fracture sous-trochantérienne du fémur gauche. La patiente a subi une intervention chirurgicale avec un clou centromédullaire et une radiothérapie a été administrée au site de fracture car la possibilité d'une fracture pathologique n'a pas pu être exclue. Les radiographies ont montré des signes de formation de cal, mais la ligne de fracture a persisté. Deux ans plus tard, le clou centromédullaire s'est cassé au niveau d'un trou de vis sur les radiographies. Une arthroplastie bipolaire de la hanche a été réalisée et des copeaux osseux ont été greffés au niveau du site de fracture. Dix semaines après l'opération, la formation du cal était satisfaisante et la patiente pouvait marcher sans douleur. Un an après la première opération du fémur gauche, elle s'est plainte de douleurs spontanées à la cuisse droite et les radiographies ont montré un signe de bec cortical latéral sans ligne de fracture évidente. La patiente a subi un enclouage centromédullaire pour prévenir une fracture ultérieure. Les signes radiologiques de fracture se sont améliorés un an après l'opération. L'enclouage centromédullaire prophylactique est efficace chez les patients présentant un épaississement cortical latéral et/ou un pic médial à la radiographie.