ISSN: 2161-0487
Daniela Silvestro, Eva Azicnuda, Mariagrazia D'Ippolito, Marco Giustini, Rita Formisano et Umberto Bivona
La détresse psychologique des soignants de personnes atteintes de lésions cérébrales acquises (LCA) est bien documentée. En fait, on rapporte fréquemment des tensions familiales, une dépression, des difficultés émotionnelles, un fardeau, de l’anxiété, un isolement social, une perte de revenus et des problèmes d’adaptation à de nouveaux rôles. Compte tenu du contexte ci-dessus, le présent article visait à mieux définir le rôle du psychologue dans un contexte de réadaptation pour lésions cérébrales acquises sévères en identifiant de « nouvelles » pratiques pour soutenir les soignants. Notre expérience clinique avec les soignants suggère l’utilité de « coudre » le contexte psychologique (où et comment) en fonction du contexte spécifique (en termes de chronicité et de gravité de la lésion) dans lequel se déroule la relation thérapeutique. L’intervention est principalement éducative dans la phase initiale, car le psychologue peut également soutenir le soignant en dehors de la salle de thérapie et essentiellement sur la base de sa relation avec le survivant. Elle ne devient purement psychologique que plus tard, car elle est structurée de manière plus classique et se déroule à l’intérieur de la salle de thérapie et repose essentiellement sur les besoins émotionnels des soignants. En conclusion, notre étude suggère d’adapter le soutien psychologique en fonction des besoins des soignants spécifiquement liés au processus et aux phases de réadaptation, même de manière informelle en dehors du cadre psychothérapeutique classique.