Journal des antiviraux et des antirétroviraux

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Libre accès

ISSN: 1948-5964

Abstrait

Sensibilisation, connaissances et idées fausses sur la maladie à virus Ebola (MVE) dans un contexte de médecine familiale au Nigéria, en Afrique de l'Ouest

Rasaki O Shittu, Musa A Sanni, Louis O Odeigah, Akanbi II AA, Abdullateef G Sule, Salamat Isiaka-Lawal et Aderibigbe SA

Contexte : Une épidémie de maladie à virus Ebola (MVE), peut-être l'épidémie la plus dévastatrice de l'histoire contemporaine, est en cours dans certains pays d'Afrique de l'Ouest avec une mortalité importante. Bien que le représentant de l'OMS au Nigéria ait officiellement déclaré le Nigéria exempt d'Ebola le 20 octobre 2014, les connaissances complètes sur la MVE sont généralement faibles au Nigéria et les données sur le sujet sont rares. L'objectif de cette recherche était donc d'évaluer la sensibilisation, les connaissances et les idées fausses sur la MVE au Nigéria. Méthodes : Il s'agissait d'une étude descriptive transversale en milieu hospitalier portant sur quatre cents répondants qui ont fréquenté l'hôpital spécialisé de l'État de Kwara, Sobi, Ilorin, Nigéria, Afrique de l'Ouest du 1er octobre 2014 au 1er décembre 2014. Un questionnaire semi-structuré a été utilisé pour recueillir des données sur les caractéristiques sociodémographiques, la sensibilisation, les connaissances et les idées fausses parmi les répondants. Résultats : L'âge minimum des répondants était de 20 ans tandis que le maximum était de 80 ans. Français L'âge moyen était de 43,3150 ± 17,11133. Il y avait plus de femmes 344 (86,0 %) que d'hommes 56 (14,0 %). La majorité était mariée 264 (66,0 %). Cent dix-neuf (29,8 %) avaient une éducation primaire, 171 (42,8 %) une éducation secondaire tandis que 82 (20,5 %) n'avaient aucune éducation formelle. Ils étaient majoritairement musulmans 288 (72 %) et d'origine yoruba 358 (89,5 %). La majorité étaient des commerçants 131 (32,8 %) seulement (14,0 %) étaient étudiants. Bien que 370 (92,5 %) aient entendu parler de la MVE, seulement 16 (4,0 %) connaissaient le numéro à appeler en cas de suspicion de la MVE. Français De plus, 156 (39,0 %) avaient une faible connaissance de la MVE, 102 (25,5 %) avaient une connaissance moyenne, tandis que 142 (35,5 %) avaient une bonne connaissance. Quatre-vingt-huit (22,0 %) pensaient que la MVE était guérissable. Trois cent douze (78,0 %) savaient qu'aucun médicament ni vaccin n'était actuellement disponible. Vingt-six (6,5 %) des 88 (22,0 %) qui pensaient que la MVE était guérissable pensaient que les médicaments traditionnels pouvaient guérir la MVE. La principale source d'information était la radio 313 (78,2 %), suivie par 37 (9,3 %) des voisins. Les agents de santé ne représentaient que 32 (8,0 %). Cent cinquante-huit (39,5 %) pensaient que la MVE était transmise par l'air, 32 (8,0 %) par les piqûres de moustiques, 26 (6,5 %) par les bactéries. Quatre-vingt-neuf (22,2 %) avaient une bonne connaissance du fait que la MVE était d'origine virale. Soixante-dix-neuf (19,8 %), 76 (19,0 %), 53 (13,2 %) pensaient que les guérisseurs traditionnels, les guérisseurs spirituels et les bains avec du sel et de l'eau chaude respectivement pouvaient traiter la MVE avec succès. Conclusion : Au Nigéria, la sensibilisation à la MVE est élevée, mais la connaissance globale de la MVE est généralement faible et comporte de graves idées fausses. La radio est de loin le moyen privilégié pour recevoir des informations sur la MVE.

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