ISSN: 2161-0932
Habte Bekele Geneti, Dejene Asefa Hailu et Geremew Muleta
Contexte : L’infection par le virus du papillome humain (VPH) est l’infection virale la plus courante des organes reproducteurs et d’autres parties du corps, provoquant toute une série de problèmes de santé tant chez les femmes que chez les hommes. Elle est associée à 99,7 % des cancers du col de l’utérus. Bien que différentes stratégies préventives, dont le vaccin contre le VPH, se soient avérées efficaces pour prévenir le cancer du col de l’utérus résultant d’une infection persistante par le VPH, il s’agit du deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes en Éthiopie.
Objectif : Cette étude visait à évaluer le niveau de connaissances et l’attitude des étudiantes en médecine de premier cycle à l’égard du VPH et de son vaccin ainsi que leur acceptabilité du vaccin.
Méthodes : Une étude transversale a été menée à l'Université de Jimma, en Éthiopie, du 10 au 16 février 2016. Des tests d'association ont été effectués par régression logistique binaire et chi-carré à un niveau de signification de 5 %.
Résultats : Globalement, un faible niveau de connaissances et une attitude favorable à l'égard du VPH et de son vaccin ont été observés parmi les participants à l'étude. De même, leur volonté d'accepter le vaccin contre le VPH pour eux-mêmes est faible, rapportée par moins de la moitié des participants à l'étude, 196 (49,4 %). Des tests d'association utilisant une régression logistique binaire et du chi carré au niveau de signification de 5 % ont montré que l'âge et l'année d'études en faculté de médecine ont une association statistiquement significative avec leurs connaissances sur le VPH et son vaccin.
Conclusion et recommandation : Cette étude a montré un faible niveau de connaissances et une attitude fortement défavorable à l'égard de l'infection par le VPH et de son vaccin parmi les étudiantes universitaires de premier cycle. Leur volonté de se faire vacciner contre le VPH est également faible. Bien qu'une étude communautaire approfondie soit recommandée, l'éducation en matière de santé sexuelle et reproductive du public en général et des adolescents et des jeunes en particulier devrait être mise en avant, probablement en utilisant des stratégies telles que l'intégration dans les programmes scolaires dès le niveau primaire, par le biais des médias de masse et du système de santé.