ISSN: 2168-9776
Yohannes Shifera Daka*
Contexte : La dégradation des forêts naturelles pour la gestion du café et l'intensification dans les forêts naturelles ont considérablement affecté le potentiel de stock de carbone (C) forestier dans l'ouest et le sud-ouest de l'Éthiopie, qui n'est pas bien étudié. En tenant compte de cette question, la présente étude a été menée dans le but d'évaluer les changements de stock de C du sol suite à la conversion de la forêt naturelle en forêt à base de café dans le district d'Anfilo, dans l'ouest de l'Éthiopie. Le district se trouve à 642 km à l'ouest de Finfinne (la capitale du pays). Pour la présente étude, deux utilisations des terres adjacentes, la forêt naturelle protégée (PNF) (1 576 ha) et la forêt à café (FWC) (2 364 ha) ont été prises en compte. À la lumière de cela, des échantillons de sol ont été prélevés pour l'analyse de la teneur en C et de la densité apparente (BD). Les échantillons de sol ont été prélevés en utilisant un plan « X » à partir d'un terrain de 1 m × 1 m (quatre aux coins pour la teneur en C et un au centre pour l'analyse BD) à deux niveaux de profondeur de sol (0 cm-20 cm et 20 cm-40 cm) séparément. En conséquence, un total de 120 échantillons de sol (60 pour la teneur en C et 60 pour la masse volumique apparente) ont été prélevés et amenés au laboratoire pour la détermination de la teneur en C et de la densité relative. La méthode Walkley-Black a été utilisée pour estimer le stock de C du sol. Un test t indépendant a été utilisé pour tester les différences dans les stocks de C du sol à un niveau significatif de 0,05.
Résultats : Les résultats de la présente étude ont révélé que le stock de carbone du sol enregistré pour la forêt naturelle primaire (136,2+8,42 t C ha -1 ) était significativement plus élevé que pour la forêt forestière à feuilles caduques (90,76+4,97 t C ha -1 ) (p<0,05). Cela implique que la conversion de la forêt naturelle en forêt à base de café entraîne une réduction du COS de 33,4 %, ce qui équivaut à l'émission d'environ 166,613 t CO 2 ha -1 dans l'atmosphère.
Conclusion : L'étude a conclu que la conversion de la forêt naturelle d'origine en forêt à base de café a eu un impact significatif sur le COS de la zone d'étude. Ainsi, le maintien et l'amélioration du potentiel de séquestration du carbone dans le sol de cette forêt devraient être requis par la mise en œuvre de différents mécanismes de conservation.