ISSN: 2572-4916
Adriana A. Siviero-Miachon*, Patricia D. Cavalcanti Tosta-Hernandez, Nasjla Saba da Silva, Andrea Cappellano, Marcelo de Medeiros Pinheiro, Angela M. Spinola-Castro
Contexte : Différents facteurs peuvent compromettre la masse osseuse des patients atteints de craniopharyngiome d'origine infantile. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'effet de l'adiposité, de l'hypogonadisme et de l'hormone de croissance sur la masse osseuse des patients atteints de craniopharyngiome.
Méthodes : Étude transversale portant sur 46 patients, âgés de 6,6 à 32,1 ans, 7,5 ans après le diagnostic, 63 % d'hommes, 39,1 % ayant subi une intervention chirurgicale suivie d'une radiothérapie crânienne, évaluée en fonction de la masse grasse, de la densité minérale osseuse du rachis lombaire et du corps entier par absorptiométrie à rayons X en double énergie, du tissu adipeux abdominal dérivé de la tomodensitométrie et des adipokines par des analyses de régression univariée et multivariée.
Résultats : Les patients atteints de craniopharyngiome présentaient une diminution de la masse osseuse de la colonne lombaire et du corps entier liée au traitement (radiothérapie crânienne et combinaisons), mais aucune fracture jusqu'à présent. L'indice de masse corporelle Z score lors de l'évaluation avait un effet mécanique positif sur la masse osseuse du corps entier. Le remplacement des stéroïdes sexuels à 3 ans ou plus a augmenté la masse osseuse au niveau du corps entier. La présence de diabète insipide et l'initiation de l'hormone de croissance à 11,8 ans ou plus ont eu un impact négatif sur la masse osseuse de la colonne lombaire. En ce qui concerne les seuils, 21,7 % des patients présentaient une diminution de la masse osseuse de la colonne lombaire et 10,9 % au niveau du corps entier, mais aucune différence n'a été observée malgré l'hormone de croissance, les stéroïdes sexuels ou le sexe.
Conclusion : L'obésité hypothalamique, les traitements et les carences hormonales peuvent déterminer la masse osseuse chez les patients atteints de craniopharyngiome. Tous ces facteurs doivent être surveillés au cours du suivi, car ils pourraient éventuellement expliquer les mécanismes de liaison entre os, métabolisme et cancer.