ISSN: 2684-1630
Lemerle J, Renaudineau Y
Depuis leur découverte, les autoanticorps anti-Sm/U1-RNP ont été associés au lupus érythémateux disséminé (LED), tandis que les anticorps anti-U1-RNP détectés seuls sont prédominants chez les patients atteints de connectivite mixte (MCTD). Cependant, l'identification des anticorps anti-Sm/U1-RNP chez un patient peut être difficile et nécessite généralement un processus en deux étapes comprenant une étape de dépistage réalisée par immunofluorescence indirecte (IIF) sur des cellules HEp-2 présentant une coloration nucléaire mouchetée grossière à un niveau élevé, suivie d'un test de confirmation utilisant des antigènes spécifiques. Le développement récent de nouveaux tests et la caractérisation des épitopes cibles ont été bénéfiques pour améliorer la sensibilité de la détection des anticorps anti-Sm/U1-RNP, mais, dans certains cas, la nécessité d'utiliser un test différent reste obligatoire. Une autre observation récente et inattendue est liée au rôle suspecté joué par des facteurs environnementaux et épigénétiques dans l'induction des anticorps anti-Sm/U1-RNP. Dans l’ensemble, une meilleure connaissance des anticorps anti-Sm/U1-RNP apportera sans aucun doute des améliorations dans la prise en charge et le traitement de ces patients.