ISSN: 2471-9315
Hemali Padalia et Sumitra Chanda
Les bactéries ont développé de nombreuses défenses contre les agents antimicrobiens et la résistance aux médicaments chez les agents pathogènes est en augmentation. Cela est dû au développement rapide de la résistance aux médicaments multiples, au spectre antibactérien limité et aux effets indésirables des agents antimicrobiens disponibles. Cela nécessite la recherche de nouveaux antimicrobiens avec des structures diverses et un nouveau mécanisme d'action. Les fleurs sont principalement utilisées à des fins ornementales et elles ne sont pas souvent exploitées, c'est pourquoi la fleur de souci a été sélectionnée pour l'étude. L'activité antimicrobienne de différents extraits de solvants (hexane, toluène, acétate d'éthyle, acétone, méthanol et aqueux) de fleurs de souci a été évaluée par la méthode de diffusion en puits d'agar contre un panel de micro-organismes pathogènes. La concentration minimale inhibitrice (CMI) et la concentration bactéricide minimale (CMB) de l'extrait d'acétone et de sa fraction ont été évaluées. B. cereus et K. pneumonia étaient les organismes les plus sensibles à l'extrait d'acétone et la concentration minimale inhibitrice (CMI) était de 78 μg/ml. L'effet synergétique de l'extrait d'acétone et des antibiotiques commerciaux (chloroamphénicol et céftazidime) contre les bactéries pathogènes a été étudié. La meilleure activité synergétique a été obtenue avec la combinaison de l'extrait d'acétone et de la céftazidime contre B. subtilis et P. aeruginosa avec des indices FIC de 0,312 et 0,093 respectivement. Seul l'extrait d'acétone à solvant polaire a montré une activité antibactérienne et synergique prometteuse. Ces résultats indiquent que la combinaison entre l'extrait de plante et les antibiotiques pourrait être utile pour lutter contre les micro-organismes résistants aux médicaments émergents et que le choix du solvant joue un rôle important dans l'évaluation de l'activité antimicrobienne des plantes médicinales. Les fleurs peuvent être considérées comme une source alternative d'agent antimicrobien contre les agents pathogènes humains.