ISSN: 1948-5964
Wondale Shibabaw, Wondim Melkam et Agumas Shiabbaw
Contexte : Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est l'un des principaux problèmes de santé publique à l'échelle mondiale. Le traitement antirétroviral (TAR) aide à prévenir la transmission du VIH des femmes enceintes infectées aux enfants à naître. Le taux d'adhésion au TAR, pouvant atteindre 95 %, est crucial pour réduire efficacement la charge virale maternelle et le risque de transmission verticale du VIH. L'objectif de cette étude était d'évaluer le niveau d'adhésion au TAR chez les femmes enceintes séropositives à l'hôpital de référence d'Ayder.
Méthodes : Une étude transversale a été menée de mars à mai 2016 à l'hôpital de référence d'Ayder. Toutes les femmes enceintes séropositives qui suivaient un traitement antirétroviral pendant la période d'étude ont été incluses. Les données ont été collectées par le biais d'entretiens directs avec les participantes et d'un examen de leurs dossiers médicaux. Les données ont été saisies et analysées à l'aide du logiciel SPSS version 20.
Résultats : Au total, 41 femmes enceintes séropositives ont été interrogées. L'âge moyen était de 30,1 ± 2,3 ans. Trente-huit participantes (92,7 %) étaient dans la tranche d'âge de 20 à 34 ans. Quarante participantes (97,6 %) ont révélé leur statut VIH à leur mari et/ou à leur famille. Dix-neuf participantes (46,3 %) prenaient des médicaments antirétroviraux depuis moins de 2 ans. Trente-neuf participantes avaient un bon taux d'observance (≥ 95 %). Les participantes analphabètes avaient un taux d'observance inférieur (71,4 %) par rapport aux personnes alphabétisées. Les raisons courantes de l'oubli d'une dose au cours du dernier mois étaient l'oubli et les effets secondaires du médicament.
Conclusions : Cette étude a montré une bonne observance du traitement antirétroviral chez les femmes enceintes séropositives. Les principales raisons de l'oubli d'une dose au cours du dernier mois étaient l'oubli et les effets secondaires du médicament.