ISSN: 2153-0637
Michal Kielbus
La transition épithéliale-mésenchymateuse (TEM) et son processus inverse, la transition mésenchymateuse-épithéliale (MET), sont des processus physiologiques qui jouent également un rôle important dans la maladie. De plus en plus de preuves établissent une corrélation entre la TEM et le mauvais pronostic de multiples néoplasies, ainsi que les métastases et la résistance aux médicaments. Ainsi, les mécanismes moléculaires qui régulent la TEM constituent un domaine important de la recherche sur le cancer et du ciblage des médicaments. Afin d'étudier la TEM, différents systèmes de rapporteurs exogènes capables de signaler des changements phénotypiques sont couramment utilisés. Néanmoins, l'utilisation de rapporteurs exogènes incapables de décrire des événements moléculaires, notamment l'interférence de promoteurs alternatifs, d'éléments régulateurs ou de mécanismes épigénétiques qui modulent l'activation des promoteurs, rend certaines données peu fiables. Pour tenter de surmonter ces limitations, nous avons développé et validé une lignée cellulaire de rapporteur en modifiant le gène endogène VIMENTIN (un gène associé à la TEM) à l'aide de la technologie d'édition de gènes CRISPR/Cas9. Plus précisément, nous avons réussi à introduire une séquence d'ADN contenant un peptide auto-clivant suivi d'une protéine fluorescente en phase avec la VIMENTINE dans le génome des cellules cancéreuses pulmonaires H2170. Nos données illustrent de manière unique que les cellules rapporteuses de la vimentine sont un modèle fiable pour l'étude de l'EMT et de la MET. Les cellules rapporteuses de la vimentine permettent une observation spatiotemporelle de la plasticité cellulaire par rapport à leur mésenchyme/épithélial in vitro et à l'avenir in vivo. Il s'agit d'un excellent modèle pour étudier les mécanismes moléculaires de l'EMT/MET ainsi que d'une plate-forme robuste pour rechercher de nouveaux médicaments anticancéreux.