ISSN: 2381-8719
Giovanni Leucci, De Giorgi L, Carrozzo AR
Le potentiel des méthodes géophysiques dans l'étude de l'état de conservation du patrimoine monumental est bien connu. Les techniques géophysiques non destructives disponibles peuvent fournir des informations importantes sur l'état de conservation des artefacts sans recourir à une action destructive. Elles sont extrêmement utiles pour identifier les urgences inconnues ou présumées afin de mieux cibler les opérations de restauration. L'avantage d'une étude géophysique est qu'elle permet d'obtenir des informations sur de grands volumes de terrain qui ne peuvent pas être étudiés par des méthodes directes en raison du coût. Le géoradar (GPR) est l'une des techniques géophysiques les plus utilisées dans l'exploration souterraine. Il s'agit d'une méthodologie non destructive qui est devenue un outil très important pour l'étude de l'état de dégradation du patrimoine monumental. Le GPR est caractérisé par une large bande de fréquence allant de 10 MHz à quelques GHz et est utile pour la localisation des discontinuités EM dans le sous-sol avec une haute résolution. L'article présente un cas d'étude lié à l'utilisation de la technique GPR 3D pour évaluer l'état de maintenance d'une structure hypogée située dans une zone urbaine. L'hypogée a été creusé dans la roche à l'époque médiévale. La structure était utilisée pour la transformation de l'huile à l'aide d'anciennes meules en pierre poussées par des mules. Il s'agit d'une structure de grande valeur historique. La structure de l'hypogée est en danger de chute en raison des nombreuses fractures présentes dans la roche qui constitue le toit de la même structure. L'étude a été réalisée pour aider au projet de restauration et de valorisation de l'hypogée. En raison de la très faible épaisseur des fractures, une attention particulière a été nécessaire dans les étapes d'acquisition et de traitement. Bien que poussée à la limite de la résolution atteignable par l'antenne disponible, l'étude a donné d'assez bons résultats.